Création et réalisation du Trophée international pour le « Mondial du Pain ». Le Mondial du Pain s’organise dans le cadre du SIRHA, Salon International de l’hôtellerie et de la Restauration qui ouvrira ses portes à Lyon – EUREXPO du 20 au 24 janvier 2007.
Forme générale
La tête du trophée est ronde comme une miche de pain. Elle est là présentée au sommet d’un corps allongé et dans un mouvement évoquant la pâte étirée, torsadée, mélangée. Un fil conducteur relie l’ensemble, c’est cette spirale qui part de Lyon.
LES MATIERES
Le métal : Du bronze doré, sur les flancs du trophée, l’axe de la pièce qui tient les éléments entre eux. Une des plaques est gravée « Mondial du Pain – World of bread contest ». Comme deux flammes dorées qui s’élancent de la base vers le haut de la pièce. Là, dans un mouvement de spirale se trouve un médaillon, symbole des « Ambassadeurs du Pain ». Le médaillon : Symbolisant le travail manuel, la transmission à travers la main d’un ancien et la main d’un jeune. Les mains travaillent une boule de pain, le globe et ses continents. Sur la miche de pain, la fameuse grigne du boulanger.
La spirale prend naissance sur le globe, à Lyon. Elle court autour du motif pour rentrer sur le trophée est descendre sur cette ligne, vers les racines. Les inscriptions : « Ambassadeurs du Pain » et la signature du créateur : N. Salagnac.
Le bois : Une essence de noyer bien sec car vieux d’au moins 150 ans, provenant d’un ancien métier à tisser de Canut. Chantournée, taillée, la sculpture marie des formes simples et pures. D’un côté, il y a une forme généreuse et ronde, elle rappelle le ventre rond de la maternité. Puis de l’autre un plan plus droit et tendu. L’union de ces formes donne une ligne curviligne qui monte jusqu’au médaillon.
Le verre, pour évoquer l’eau. Le verre est découpé en plaque d’environ 50 mm de large afin que les tranches restent le plus claire possible et garde un maximum de transparence pour faire vivre la lumière dans la pièce. Collées entre elles, avec une colle spéciale, horizontales, les unes sur les autres tout en suivant les formes de la sculpture, elles symbolisent l’eau, le mouvement, la vie… Elles se marient à la terre vers cette boule de pain.
Le Pain Par son aspect nutritionnel, le pain ne peut que s’inscrire dans l’histoire à venir. Héritage des techniques anciennes et adaptation aux technologies modernes ; goût et saveur du pain qui croustille, les fabrications se doivent de conserver tout en innovant. Des mélanges de céréales pour pain d’agrément aux cultures des meilleurs blés pour pain besoin. L’artisanat boulanger mondial n’ayons pas peur des mots « a du pain sur la planche ». Pétrir, façonner et cuire pour nourrir avec plaisir.
L’esprit
Il n’est point d’art sans esprit, pensée conductrice du travail des mains, il faut imaginer pour faire, ce n’est que par l’esprit que s’invente le savoir faire. Tels sont les principes fondamentaux de la spirale des hommes au travers des temps. De l’art à l’artisanat il n’y a qu’un pas franchit chaque jour par des milliards de mains qui s’activent ce jour à garantir demain.
L’association « Les ambassadeurs du pain » poursuit un but, un rêve ici magnifié par la pièce présentée, symbolisme de l’image de ce qu’elle veut être.
Recherche et tradition, pain et nutrition, ellipse sans fin du partage de savoir faire planétaire, de la rotondité de la terre nourricière au ventre des femmes, transmission orale par la démonstration du geste, que nul écrit ne saurait perpétuer, nourrir le monde est un noble espoir qui se devait d’être stigmatisé.
Bravo l’artiste, bravo le cœur des hommes, chacun peut y trouver ce qu’il veut y chercher, quelques flammes d’esprit saint en offrande d’éternité. »
Christian Parveau
Je tiens à remercier particulièrement :
Les Ambassadeurs du Pain et l’équipe de Sepelcom, pour la confiance qu’ils m’ont accordé sur ce projet.
François Pozzolli – MOF boulanger, pour le suivi de mon travail et ses conseils.
Georges Halary, compagnon du devoir, ébéniste et professeur d’atelier, pour ses conseils et aides techniques dans le choix du bois, sa mise en œuvre et sa patine.
Roger Chazalet – MOF sculpteur, pour ses conseils en sculpture, le prêt de ses outils… et son aide précieuse.
Claude Seguin, monteur en bronze de luminaires, pour les soudures et l’aide au polissage.
François Requien, graphiste.
La maison Orfévrerie MG Montibert, pour la dorure de la pièce.
Pierre Pignat – MOF verrerie, pour m’avoir ouvert son atelier pour le façonnage du verre.
La famille Galmiche, MOF père et fils, fondeur.
Mathieu Cellard, photographe, pour sa disponibilité et la qualité de son travail.
Michel Moura, relieur, pour la confection du Livre d’Or.
Antoine Lioud et son équipe Into nations, pour la traduction.
Et toutes les personnes qui ont participé à la naissance de ce trophée.
Photographe Matthieu Cellard, tel : 06 85 81 69 73