Le Comité International des Sciences Historiques a été fondé en 1926 à Genève.
Association non gouvernementale, le CISH a été créé pour promouvoir les sciences historiques par la voie de la coopération internationale.
Selon le premier article de ses statuts, le CISH « défend la liberté de pensée et d’expression dans le domaine de la recherche historique et veille au respect de la déontologie professionnelle de ses membres. »
Ses langues officielles sont l’anglais, l’espagnol et le français.
En 2015, le Comité charge Nicolas Salagnac de créer sa nouvelle médaille.
Cette médaille est en bronze argenté, elle est ronde, d’un diamètre de 110 mm. Elle a été créée et réalisée dans le respect de la tradition et frappée en France.
L’avers représente en modelé la Déesse Clio, Muse de l’histoire, sur notre globe terrestre, plongée dans la lecture du parchemin de l’Histoire. Elle est au centre et dans l’axe de la composition qui rayonne.
Le texte apparait en bas « CISH et ICHS » ; la signature du graveur est, lui, inscrit en bas à droite du globe.
Le revers de cette composition reprend en toute lettre : Comité International des Sciences Historiques – International Committee of Historical Sciences, ainsi qu’une plage pour inscrire le récipiendaire. Le tout cerné d’une couronne de laurier gravée en taille directe.
La première médaille aura été remise en Chine au mois d’Août 2015, la voici en image et avec ses étapes de conception et de réalisation.
1 – Le dessin
Le Comité a chargé Youri Vichnevski, artiste russe, de proposer un dessin pour la création de sa nouvelle médaille.Sur cette base, le bureau du CISH, sous la présidence du Professeur Marjatta Hietala demande à Nicolas Salagnac de redessiner et de repenser le projet pour l’adapter à l’art de la médaille.
2 – La sculpture
Une fois les motifs arrêtés, le graveur entame les sculptures en bas-relief de chacun des motifs à l’échelle trois. Ainsi, les grandes masses prennent vie et émergent du plan. Puis, d’empreintes en contre-empreintes en plâtre, travaillées et gravées à la main, le motif prend forme.Le modelé final est moulé avec une résine pour servir de gabarit de reproduction de ses formes sur un bloc d’acier avec l’aide d’un “tour à réduire”.
3 – La reproduction des sculptures sur les matrices
Un bloc d’acier est positionné sur un tour à réduire à gauche et l’empreinte en résine de la sculpture est, elle, fixée à droite.
Un palpeur va suivre l’ensemble de la surface de la sculpture et reproduire les formes rencontrées sur le bloc d’acier avec un outil de coupe.
Cette étape est longue et précise, il faut ébaucher dans un premier temps et terminer par « la passe de finition », pour graver les détails dans l’acier.
4 – La gravure main des matrices en acier
Enfin, le graveur vient supprimer toutes les traces du passage de la machine sur la matrice. Cette étape se fait avec des burins frappés au marteau, des ciselets, des traçoirs, des mats… Il redessine et souligne les lignes de force des motifs.
Ainsi, la lumière, future partenaire incontournable, viendra, par son passage, souligner les bas-reliefs, les détails et les douceurs de la future médaille.
C’est la finition main, le graveur donne ici son « coup de patte » et la vie à la future médaille.
5 – Pour finir, l’édition des médailles
Ainsi gravées, les matrices sont traitées thermiquement et deviennent utilisables par l’éditeur.
Ce n’est qu’à la fin de ce long processus, et en respectant toutes ces étapes que naît véritablement la médaille.
La médaille est ainsi un témoin durable tant par son esprit que par sa matière.
Je remercie le Comité et particulièrement Pascal CAUCHY, Secrétaire général adjoint pour m’avoir confié ce travail prestigieux. Fier et heureux d’avoir œuvré pour la médaille du Comité International des Sciences Historiques.
Pichard-Balme – Editeur de la médaille
Photographies © Nicolas Salagnac
Vers le site du CISH : lien.