III/VI -DES GRAVEURS LYONNAIS, au service de leurs compatriotes
D’après l’exposition : « LYON, UNE HISTOIRE DE MÉDAILLES », en collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Lyon, François Planet conservateur du Médaillier du Musée, le Cercle Lyonnais de Numismatique, et son Président Jean-Pol Donné et Nicolas Salagnac organisateur de celle-ci.
Aux XIXe et XXe siècles, Lyon fut un pôle d’attraction pour des graveurs qui s’y installèrent, attirés par la vitalité de l’industrie locale de la médaille. Mais cette ville fut avant tout une pépinière d’artistes qui commencèrent leur formation dans les écoles municipales avant, souvent, de la parfaire dans les Ateliers de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Tout naturellement, les uns et les autres se sont attachés à mettre en valeur les Lyonnais remarquables, du passé ou de leur temps. Ils bénéficièrent souvent de commandes de Sociétés diverses ou de groupes de personnalités réunies pour l’occasion. Certains réalisèrent même spontanément des médailles pour leurs amis.
Jean-Pol Donné, président du Cercle lyonnais de Numismatique
1849
En 1849, la Société des Amis des Arts choisit Joseph Dantzell pour sa médaille de prix. Bien dans le goût de l’époque, il s’efforça de remplir le plus complètement possible les champs. Ainsi Lyon, est évoquée par les Armes de la ville et l’allégorie de la rencontre du Rhône et de la Saône. Les Arts, par les génies de la sculpture, de la peinture, de la gravure et de l’architecture qui accompagnent les médaillons de Nicolas Coustou, Jacques Stella, Gérard Audran et Philibert de l’Orme.
Graveur : Joseph Dantzell.
Médaille de bronze frappée – Diamètre 82 mm. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
1930
Pour la médaille dédiée à Justin Godart, Jean Chorel opte pour une composition plus sobre qui veille à mettre en valeur les diverses fonctions de l’ancien ministre tout en instaurant une symétrie entre les deux faces.
Graveur : Jean Chorel.
Plaquette de bronze frappée 90 x 62 mm. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
1951
Louis Muller, Prix de Rome en 1932, avait toujours plaisir à recevoir une commande touchant à sa région d’origine (il était né à Vénissieux). Participant activement du groupe Paris-Lyon, il fut tout naturellement sollicité pour modeler une médaille à l’effigie de Pierre Argence, alors son président.
Graveur : Louis Muller.
Médaille de bronze fondue – Diamètre 107 mm. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
Date inconnue
Jean Tricou, fondateur en 1945 du Cercle Lyonnais de Numismatique, fut sans doute le plus grand érudit lyonnais du XXe siècle. Il admirait depuis longtemps l’œuvre de Louis Rousselon qui lui fit hommage de cette médaille.
Graveur : Louis Rousselon.
Médaille de bronze frappée. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
1952
Les avocats, qui n’oubliaient pas que le Cardinal Gerlier avait d’abord revêtu leur robe avant de porter la soutane, lui offrirent cette médaille en 1952. Elle a été modelée par Louis Rousselon, lui même avocat et pour qui la médaille constituait une véritable passion.
Graveur : Louis Rousselon.
Médaille de bronze frappée. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
1952
Marcel Renard réalisa deux effigies d’Edouard Herriot : une plaquette, en 1930, pour les 25 ans de mandat municipal, et la médaille de ses 80 ans. Au revers de cette dernière, l’Hôtel de Ville de Lyon rappelle qu’il en était alors le maire depuis 1905.
Graveur : Marcel Renard.
Médaille de bronze frappée – Diamètre 80 mm. Collection Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon.