Jean-Luc Maréchal (JLM), alias… Dubout, Maître graveur de la Monnaie de Paris, Papa de la 10 Francs Génie

Je vous brosse ici mon portrait de notre graveur médailleur Jean-Luc Maréchal, Papa de la 10 Francs Génie (je vous invite à aller voir son site qui est bien plus détaillé, voir lien en bas d’article). J’aime montrer mes collègues et amis graveur, car notre métier est fragile, métiers d’art rares…

Alors voilà, en 1946 JLM arrive à la vie vers 1 100 mètres d’altitude à Barcelonnette, dans les Alpes de Haute Provence.

Je le croise la première fois à la Monnaie de Paris quand par trois fois, je tente le fameux concours de graveur (24 heures d’épreuves sur trois samedis), sans succès. Plus précisément, quand je viens à la monnaie, voir Bernard Turlan, Maître graveur pour avoir des conseils pour le champlevé monétaire (4 heures dans à peine 10 m².)

Puis le temps passe, JLM prend sa retraite à la Monnaie en 2006 et descend dans le sud, mais s’arrête avant Lyon et s’installe à Cluny.
C’est une période, où j’ai déjà fait le saut pour m’installer à mon compte, et en plus de mon activité de graveur, j’aime tisser des liens avec des anciens, pour faire connaître leur travail, pour échanger sur notre métier, pour avoir des conseils, des avis. Je crée des articles, vais faire des photos…
Ce qui déclenche chez moi ces articles, c’est Thérèse Dufresne, artiste médailleur que j’adore (je l’ai croisée en 2002 à la Monnaie sans pouvoir lui parler), car rien sur elle, sur son œuvre.

C’est le 28 Mars 2008, que je fais un mail à JLM. Je faisais une démonstration de gravure avec les MOF sur la Foire de Lyon, le père de l’amie d’un des fils de Jean-Luc, me demande si je connais un graveur de la Monnaie : Jean-Luc Maréchal… Bien sur que oui, j’ai donc son contact, je fais mon premier mail, je lui souhaite une bonne retraite, une bonne reconversion pour la restauration de sa maison clunisoise. Je l’invite à venir me voir à l’atelier, c’est acté, mais cela prendra un certain temps.

Lundi 15 Octobre 2018, Jean-Luc arrive à Villeurbanne et nous passons ensemble quelques heures, il regarde mon travail, mes matrices en cours et mes outils… Chacun est un fil pour une histoire une anecdote, des histoires entre les histoires… Notamment sur les poinçons que m’a donnés Jean-Pierre Réthoré… J’avais effectivement trouvé des poinçons étonnants, ils étaient en fait les cadeaux de départ fait par les graveurs de l’atelier…
Dans cette période, Jean-Luc, a je crois commencé à écrire des articles sur notre métier, et griffer quelques croquis pour étayer ses propos, sur les poinçons de lettre, sur l’affûtage…
Sensible comme, je le suis sur la transmission.

Il n’est pas venu les mains vides, il m’apporte une sculpture en plâtre de Thérèse Dufresne sur Athènes. Il me sait sensible à cette artiste, qui nous a réunis. Merci.

J’en profite pour lui parler de mon projet de réunir un maximum de témoignages sur notre ancien professeur d’atelier commun, à l’école Boulle : Pierre Mignot. Je découvre qu’il est un de ses premiers élèves, voir l’article de l’élève Jean-Luc Maréchal à l’école Boulle.
Il me donne pas mal d’informations sur les anciens élèves de l’école et des listes, que je retape et réunis car elle n’existe pas aujourd’hui.

Le 25 Juin 2019, nous avons rendez-vous ensemble dans son château de Cluny… pour refaire le monde de la gravure et de l’histoire. Il me confie là ses livres sur “l’inferno” terme que je ne connaissais pas, mais juste parce que je travaille souvent à la recherche d’attitude, de posture, pour trouver le mouvement avec un corps de Marianne, de Déesses, une main, un bras… un nu vêtu de drapés.

C’est ici que Jean-Luc me dit que Bruno Visentini aimerait m’avoir comme invité d’honneur à son salon numismatique de Toulouse-Aucamville pour 2020, voire 2021. Ce qui finalement devait se faire en 2020 avec Jean-Luc Maréchal et Rida Roty, mais le covid 19 a tout annulé. Ce n’est que partie remise.

Je vous invite à en savoir plus sur ce personnage caractéristique, il vous explique son parcours, sa formation, vous montre ses dessins, ses créations…
Il n’y a pas photo, la base de tout c’est le dessin, dessiner et dessiner encore, la curiosité, le caractère, la détermination.
Jean-Luc est le créateur de la monnaie 10 Franc Génie. La dernière monnaie gravée en taille directe, rappelle-t-il à qui veut l’entendre.

Merci Jean-Luc de ce passage que tu fais, le relai ne doit pas rester à terre pour que la course perdure.

Lien vers le site de Jean-Luc Maréchal.