Le graveur Nicolas Salagnac cherche toujours un atelier

Article du Progrès du MARDI 3 AVRIL 2018 de Sarah OLING.
ACTU VILLEURBANNE RETOUR SUR INFO.

En octobre dernier, nous avions rencontré l’artiste médailleur, meilleur ouvrier de France, dans son atelier de la rue Alexis-Perroncel, au cœur des ateliers Charles Jouffre, son ami, qui l’héberge depuis des années. Six mois plus tard, sa recherche urgente d’un atelier où poser ses outils est vaine. L’artiste est inquiet pour l’avenir de son activité mais continue à travailler.

1 – À la recherche d’un local
« Je ne suis pas du tout mis dehors mais je comprends le besoin de mon ami Charles Jouffre (tapissier-décora­teur) de récupérer l’espace. »
En octo­bre dernier, Nicolas Salagnac confiait sa recherche de local de travail au Pro­grès. Un contact a été pris avec la mai­rie, sans aboutir sur du concret. « Avoir un atelier, c’est vital. Le souci, c’est que j’ai besoin de poser mes outils quelque part et je n’ai pas les moyens de payer une fortune … »
Aujourd’hui, même si l’artisan gra­veur n’est pas mis dehors, le temps presse. « Je cherche juste à acheter quatre murs nus, environ 100m2, à un prix acceptable. »

« Je dis merci à Charles Jouffre de m’avoir hébergé si longtemps. Je demande de l’aide. Je veux rester à Villeurbanne », témoigne Nicolas Salagnac, où il a créé de nombreuses médailles. Photo Sarah OLING

2 – la médaille des sénateurs
Sa dernière création, la médaille des sénateurs, leur a été remise récem­ment. L’un d’entre eux, Michel Forissier, à l’invitation de Nicolas Sala­gnac, est venu voir l’artisan dans son atelier, et acter de la fierté que cette médaille soit née ici, à Villeurbanne. Les sénateurs ignorent où a été con­çue la médaille qu’ils ont reçue. Nicolas Salagnac nous confie à ce propos « Je travaille depuis 15 ans avec la maison Arthus Bertrand. Ce n’est pas simple d’être un artisan d’art, surtout indé­pendant dans un monde régi par une logique commerciale. j’ai une légitimité par les anciens graveurs,des maîtres dans ce domaine, qui m’adoubent et par les récipiendaires de mes mé­dailles. »

3 – Une création en triptyque pour le nouvel Hôtel-Dieu 

Nicolas Salagnac travaille sur la troi­sième médaille composant le tripty­que de !’Hôtel-Dieu de Lyon. Une mé­daille commandée par Eiffage. La première des trois célèbre la naissance de l’Hôtel-Dieu, la deuxième la fa­çade de Soufflot, la troisième sera une vue d’ensemble des nouveaux bâti­ments, et se veut l’emblème de sa transformation. L’ensemble devrait être remis dans un bel écrin, accompa­gné d’un livret, lors de l’inauguration officielle de l’édifice le 27 avril prochain. « j’aime cette idée de partir du passé pour aller vers le futur. C’est ce que j’essaie de faire à chacune de mes créations. Je trouve intéressant d’utili­ser le vecteur médaille comme un sup­port artistique tangible, palpable… »

Les deux premières médailles composant le triptyque de l’Hôtel-Dieu de Lyon. La troisième sera révélée lors de l’inauguration du nouvel édifice. Photo Sarah OLING

De notre correspondante Sarah Oling

« Je ne veux pas faire ma diva, mais j’aimerais que mon savoir-faire ne disparaisse pas de Villeurbanne. »

 

PRATIOUE : Atelier Nicolas Salagnac,
graveur médailleur, chez Charles Jouffre, 45-47 rue Alexis-Perroncol. www.nicolas-salagnac.com

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