Claude Patrico – Voix du Jura
Les premiers timbres en gaufrage complet marquent les 60 ans des bâtiments Fillod en Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Nicolas Salagnac, graveur médailleur, Meilleur Ouvrier de France (MOF), est professeur de gravure au lycée Ferdinand Fillod de Saint-Amour. à l’occasion d’une exposition sur l’art du timbre gravé qui a réuni, il y a deux ans à Mâcon, des professionnels de la gravure, l’idée est venue de graver un timbre, « mais pas de manière traditionnelle comme le font les graveur de timbre ». Il s’agissait pour Nicolas Salagnac d’utiliser ses propres techniques de gravure « comme pour faire une médaille, et d’utiliser le bas-relief. Donc on est partis sur cette idée. La technique utilisée, pour deux timbres, est celle du gaufrage ».
Nicolas Salagnac, assis, avec à sa gauche Marc Boukebza, directeur des TAAF, et son équipe.
Nicolas Salagnac a par ailleurs rencontré Marc Boukebza, directeur des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), et son équipe. Au cours de la conversation, le sujet de la maquette est né : « il y a soixante ans ont été installés des bâtiments métalliques Fillod sur les terres australes qui ont servi à des équipes scientifiques, et en tant que professeur du lycée Fillod, Nicolas Salagnac a suggéré l’idée d’une réalisation Terres australes-Fillod. C’était important pour lui. L’un des deux timbres représente un bâtiment Fillod avec le portrait de Ferdinand Fillod, le second un bâtiment Fillod avec des habitants des terres australes, les manchots », indique Marc Boukebza.
Tour du monde
Samedi 5 Novembre 2016, sur le 70e salon philatélique d’automne de l’espace Champeret à Paris, Nicolas Salagnac a découvert le bloc des premiers timbres gaufrés, qu’il a dédicacé sur le stand des TAAF. Chacun a pu remplir une enveloppe à son adresse et va recevoir un courrier expédié et oblitéré du monde entier, avec la signature de Nicolas Salagnac.
Les timbres Fillod ont été réalisés selon la méthode du gaufrage.Pour M. Salagnac, il était important de réunir des professionnels dans les métiers de la gravure, dont les représentants des écoles, les étudiants. « Je suis ravi, par l’intermédiaire de ce travail, de pouvoir honorer la mémoire de Ferdinand Fillod, qui a donné le nom du lycée où j’exerce, et que fréquentent les élèves que je forme. Il y a un timbre qui va faire le tour du monde et qui va parler de Ferdinand Fillod ».