Création d’une médaille pour la SEMLH du Rhône

Création d’une médaille pour la SEMLH du Rhône

Nouvelle médaille pour la Société des Membres de la Légion d'Honneur du Rhône

LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION DE LA MÉDAILLE.

Médaille simple face, diamètre 65mm.

En quelques mots, voici les étapes de la réalisation de ce projet.

1 – Le dessin

Recherche et mise au point de maquettes dessinées pour traduire l’image de marque de la future médaille. Élaboration de dessins, de croquis, de photos et de montages. Ainsi naît sous le crayon la future médaille. Toute cette phase a été réalisée en étroite collaboration avec le bureau de la Société des Membres de la Légion d’Honneur du Rhône.

La proposition retenue s’inspire en grande partie d’un dessin (ci-dessous) de Guesdon, depuis la Croix-Rousse, avec le Rhône et la Saône mais ici sans les ponts, pour conduire vers la médaille de la Légion d’Honneur.

Vue de Lyon bi Guesdon


2 – La sculpture

Une fois le motif de l’avers arrêté, le graveur entame la sculpture en bas-relief.
Cette étape vers la concrétisation du projet passe par le modelage du dessin à l’échelle trois.
Avec de la plastiline, les grandes masses prennent vie et émergent du plan. Puis, d’empreintes en contre-empreintes en plâtre, travaillées et gravées à la main, le motif prend forme.
Le modelé final est moulé avec une résine pour servir de gabarit de reproduction de ses formes sur un bloc d’acier.

3 – La reproduction de la sculpture sur la matrice en acier
Un bloc d’acier est positionné sur un tour à réduire à gauche et l’empreinte en résine de la sculpture est, elle, fixée à droite.
Ainsi réglé l’usinage peut commencer. Un palpeur va suivre l’ensemble de la surface de la sculpture et reproduire les formes rencontrées sur le bloc d’acier avec un outil de coupe. Cette étape est longue et précise, il faut ébaucher dans un premier temps et terminer par « la passe de finition », pour graver les détails dans l’acier.

SEMLH du Rhône

4 – La gravure main des matrices en acier
Enfin, le graveur vient supprimer toutes les traces du passage de la machine sur la matrice. Cette étape se fait avec des burins frappés au marteau, des onglettes, des échoppes, des ciselets, des traçoirs, des mats… Il redessine et souligne les lignes de force des motifs.
Ainsi, la lumière, future partenaire incontournable, viendra, par son passage, souligner les bas-reliefs, les détails et les douceurs de la future médaille.
C’est la finition main, le graveur donne ici son « coup de patte » et la vie à la future médaille.

SEMLH du Rhône


5 – Pour finir, l’édition des médailles

Ainsi gravée, la matrice est traitée thermiquement. Elle est ensuite positionnée sur une presse de 1600 tonnes, et va marquer médaille par médaille des flans de bronze.
Puis la finition par la patine apporte la touche finale à la médaille et met en valeur l’œuvre de l’artiste. Ce n’est qu’à la fin de ce long processus, et en respectant toutes ces étapes que naît véritablement la médaille.
L’édition des médailles est confiée à la Maison Pichard-Balme à Saumur, qui garde cette tradition artisanale de qualité.
La médaille est ainsi un témoin durable tant par son esprit que par sa matière.

Médaille SEMLH du Rhône

NICOLAS SALAGNAC, GRAVEUR MÉDAILLEUR À LYON, MOF

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs de la SMLH – Rhône, au travers de ces quelques lignes, je tenais à vous exprimer mes plus vifs remerciements pour la confiance accordée à réaliser la nouvelle médaille de la section du Rhône.
J’en éprouve une certaine fierté au regard du prestige de votre association. Puisse mon travail vous apporter pleine et entière satisfaction.

Le métier de la gravure est l’un des plus anciens métiers du monde. Sa vocation est de marquer en profondeur. Une gravure n’est jamais éphémère.
La première médaille française a été frappée à Lyon, il y a plus de 500 ans.

Et c’est à Lyon que Nicolas Salagnac perpétue le métier de graveur médailleur, avec une qualité et une percevérance qui lui tracent un beau parcours. Depuis l’école Boulle en 1985, il entre dans le métier en 1991, devient Meilleur Ouvrier de France en 2000, s’installe à son compte en 2003, obtient le premier Prix National en Métier de Tradition décerné par la SEMA en 2006. Il devient membre des Grands Ateliers de France en 2007.
En 2008, il crée la médaille d’Honneur de la Villa Médicis souhaitée par Frédéric Mitterand, son directeur ainsi que la médaille officielle du Président de la République Française, Nicolas Sarkozy, éditeur Arthus-Bertrand. En 2007, il crée et grave la médaille officielle de la ville de Lyon, éditeur la Monnaie de Paris.
À l’heure où un monde dirigé par la finance voudrait consacrer l’hyperconsomation et glorifier les nouvelles technologies pour promouvoir des œuvres standardisées et banalisées, Nicolas Salagnac confirme dans chacune de ses créations que seul l’homme est capable, par des gestes habiles et précis, d’inscrire une intention dans la matière et de susciter des émotions, prolonger une sensibilité, une vision, un esprit, une âme.

Voir le site de la SEMLH du Rhône : lien