Article sur 20 Minutes – Lyon, le 22 Septembre 2017. Merci Elisa Frisullo.
SÉNATORIALES Nicolas Salagnac a réalisé son œuvre dans son atelier installé à Villeurbanne…
Si, pour les candidats, dimanche aura une saveur particulière, cette journée devrait également rester gravée dans la mémoire de Nicolas Salagnac. Ce Lyonnais de 47 ans a en effet été choisi, au terme d’un appel d’offres, pour réaliser la médaille frappée qui sera remise au lendemain des élections aux futurs sénateurs. Un travail extrêmement minutieux auquel le graveur, installé dans un atelier de Villeurbanne, s’est consacré pendant d’innombrables heures.
Editée par le médailliste Arthus-Bertrand
L’artisan a imaginé ses dessins au printemps puis a modelé sur plâtre l’avers et le revers de la médaille, sculptée ensuite dans une matrice (moule creux). L’artisan, meilleur ouvrier de France en gravure sur acier, a ensuite peaufiné son œuvre, reprenant chaque détail de la médaille, éditée par le médailliste Arthus-Bertrand et ornée, notamment, d’un logo du sénat, de la devise de la République et d’une Marianne moderne.
« Je voulais une Marianne dynamique, quelque chose de rayonnant. Je l’ai imaginée dans une position de danseuse et habillée d’un drapeau de la France et de l’Europe », détaille Nicolas Salagnac, fier d’avoir été choisi pour réaliser cette commande. « C’est l’une des institutions les plus importantes de la République. Et puis, c’est une belle image de marque. Cela me permet de défendre un savoir-faire, une qualité de travail qui a tendance à disparaître sous le joug de la rentabilité », ajoute le graveur médailleur, formé à la gravure modelé à l’école Boulle à Paris.
« Raconter une histoire »
Parmi les multiples médailles réalisées pour le compte de particuliers ou d’institutions, ce quadragénaire passionné a notamment créé la médaille du président de la République Nicolas Sarkozy, en 2007, la médaille de la Ville de Lyon ou celle de la Villa Médicis.
« La médaille a une image un peu vieillotte, mais cela reste un geste traditionnel. Ce n’est pas seulement un bout de métal. Ce qui est passionnant, c’est l’histoire que je vais pouvoir raconter en tant que graveur », confie Nicolas Salagnac.